Histoire de.

Le rejet est réel. Et pourtant je vis. Les mots sont morts. Je n'écris plus de poésie. Les mêmes choses reviennent taper mon crâne. En boucle. Ennivrante répétition. Et les actes suivent, le comportement devient mécanique, des reflexes devenant presque des toc s'installent. Je dérape sans déraper. Controle. Compte et recompte sans cesse, ça me rassure. Je me délecte des destructions du passé et contemple cyniquement ma vie. Sans regrets. J'ignore peut-être encore l'étendue de tout ça, ou ne veux pas savoir, les yeux bandés j'avance d'un pas trop sûr, jusqu'à l'erreur fatale. Je suis conditionnée pour être insensible à la douleur physique. L'esprit vagabond s'est détaché depuis longtemps de cet amas de matière, et je traite ce corps avec la rage que j'ai accumulée, toujours plus. L'histoire ne dit pas comment elle se termine, mes pensées se font vagues . Je n'attends rien de ces écrits, juste un temps, ça m'occupe.