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soleil de plomb sur un mur sale

24 décembre 2022

Juin 2022

J'ai traîné un boulet...les moustiques pleuvent et vrombissent dans le début du soir. Des mots cassés, brisés, lacérés. Se sentir vivant dans la souffrance et dans la peine, dans la joie et dans l'espoir. Des grandes et des petites revanches, à pas de loup perdu. Distances et là, encore. Une pluie fine s'abbat sur les autres, et sur soi. Carnages émotionnels, on ne plaît plus à être trop sensible. Le glas résonne sur la campagne mouillée, et les défunts hantent nos jours de leur précieuse présence. La perte et l'oubli. Il y a un creux, blotti là au fond de l'âme-charpie. Poète englouti, sous un amas de lames. Des élans majestueux d'humanité douce apaisent les méandres de ce spleen carcéral. Croire en des lendemains qui chantent, et s'élever à la simplicité. Brutalement. 



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24 décembre 2022

Janv. 2022

Lutine utile, lutte inutile? De verbes en mots, de mots en spasmes, des maux. Démo, au cas où on voudrait essayer. Il reste la rage au ventre, la (stu)peur dans les talons. Un coin de tête, se retrouver inerte dans un mouvement de va et vient. L'usure finira peut-être par nous avoir, mais dans un grand et beau feu d'artifice. Lutine utile, lutte inutile, retrouver un joyeux bordel original, originel. Les loutres passent et la vie trépasse. Sur un air de flûtieau. Se rétamer, et sans cesse recommencer, par amour du risque. Et vivre c'est risquer. Chaque jour remplit sa peine, et il n'y a pas loisir de s'y attacher. Tête baissée qui se relève, et c'est droit qu'on affronte. Une suie disparate pénètre partout, au grand dam du ménage, dans nos âmes. Dressés sur des mausolées, à respirer l'air frais. C'est bon et ça a goût de soufre, il en faut bien un peu pour pimenter le tout. Suspicion d'ennui délétère et prenant. Ne pas laisser toutes ces petites morts s'immiscer. Laisser se lier une trame de vie, luisante. Bailler aux corneilles, et faire entrer ces gros oiseaux sombres, ça fait de la compagnie.

24 décembre 2022

Trop.

1 nov 2021

Je me sens immonde,sale, dégueulasse. La vie qui s'échappe au fond des chiottes. Pas d'apaisement, pas de répit, pas de trêve. Et moi qui ne veut pas lâcher. Les comportements vont et viennent,  s'installent. Fuir l'amertume et s'en prendre le goût en pleine face. Je ne sais même plus ce que j'ai dans le ventre. Un dégoût, un échec. Les affres de la destruction. Parce que destruction il y a. Peur de renoncer. Renoncer à une partie de moi qui illustre et mène ce quotidien douloureux. Mais cette douleur est nourrie par la maladie, et chaque jour je m'use un peu plus et en profondeur. Victime de moi-même, et il faut rester en vie. J'ai du mal à voir le chemin, la route devant moi, à part un avenir sombre et tonitruant, en musique, en larmes et en combat.
La fatigue me gagne, chaque jour recommencer.
Et creuser un peu plus ma tombe, qui n'en sera pas une, vivra le souvenir. 


6 nov 2021

Novembre à ma fenêtre et les jours qui s'étendent. Trop de trop et de ventre plein, une lutte sans fin, sans faim. Et des mots, mous. Dormir, manger. Un organisme qui me rappelle qu'il existe. Le début de la faim. Les luttes internes, et puis la chute. Nulle joie, et je ne sais plus qui je suis. Tomber dans les poires et les clémentines, à n'en plus finir. J'ai peur, de moi. À compter et recompter, sans compter. 

24 décembre 2022

Oct 2021

J'ai des peurs irrationnelles, de corpulence, de bouffe, de corps opulent. J'ai la peur au ventre et l'esprit vide, vidé. Aucune réponse d'aide. J'ai envie de mourir, ce soir. Tuer ce corps, je n'en peux plus de tant de lutte, sans résultats. Pourquoi essayer de garder cette bouffe
sale.  Pourquoi tout ça, ces combats sans adversaire, sans récompense au bout? De la torture, c'est tout ce que je m'inflige. Le reste, de la poudre aux yeux.
J'échoue à vivre en paix, et nul n'y voit rien. Des angoisses tentaculaires qui bercent ma vie, si pauvre. Il y aurait tant à dire, même si j'ai déjà écrit, les mots n'ont pas le même poids lorsqu'ils sont prononcés. Je me suis fait des promesses, au fond de mon âme, dans un déchirement au son de la destruction. Il y a des matins, abrupts, des soirs et des journées, absentes. Flottent des impressions, des empreintes traumatisantes, que j'essaie d'oublier.
Reste le goût amer de tout ce qui m'échappe. La vie à portée de cuillère, la mort au fond du cœur, lacéré et déjà ancien. De la douleur impalpable et pourtant bien présente. Et ce corps, encombrant, cet esprit de trop, toujours de trop, partout, trop sensible. Alors je pleure, des larmes de chagrin d'adulte, que personne ne viendra consoler.
.





7 mai 2021

Lueur

L'étrange dehors dedans.
Petite et grande
Dans le jour et le lendemain
Encore là.

Des larmes et des lames plus tard, inéternelle aux confins du cosmos
L'horizon au pied du mur
Sensible et s'attarde, pourquoi?
L'univers n'a qu'un sens, celui qu'on lui donne

Se défaire des réflexes
Et ceux de mort, de mauvaise guerre
Se débattre avec l'absurde
Qui tappe et tappe encore
Comme un vieux sketch rouillé
Le temps n'efface rien, il laisse des traces
On oublie juste qui l'on est.

Sursaut.






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7 mai 2021

Avril

Le ciel du plafond, étendu.
Un arrière bruit en arrière plan, un avant gôut d'arrière été. Lancinant. Et puis, le calme.
Des corps moelleux attisés par la fougue.
Amères distorsions. Juste un zest de tout ce qui attend, encore.
Elle court, trébuche, et ne regarde pas le sang, si peu innocente. Les bateaux à quai flottent tranquillement et tout devient paisible. Que nenni. Les affreuses petites terreurs terribles et pénibles sont prêtes à surgir, d'on ne sait où, mais elles surgissent.
Une guitare dans le silence. 

28 décembre 2020

Cétacé.

Ce soir, la tristesse me rattrape. Des va-et-vient, des vagues d'émotions, et c'est un monde qui s'effondre. Je ne sais plus écrire, quelques notes prises ça et là. La peur au ventre d'affronter cette vie en dents de scie, sans espoir de guérison. Déçue, lacérée par tant d'amertume. Maladie opaque et invisible. À ne rire de rien, à souffrir de tout. Détachement impossible. Maigrir.
J'aimerai me reposer en paix.
J'aimerai arrêter la souffrance.
J'aimerai des lendemains qui chantent.
Une trêve. Que l'angoisse me quitte.
Mon corps douloureux et encombrant.
La vie, la mort, la vie-mort, la mort-vie.
Condamnée à l'errance.
J'aimerai tant apporter de la joie à tous, qui me tournent le dos car trop de noirceur.
J'aimerai m'échapper de ma propre vie.
Alors les effluves cannabiques rentrent en scène, un peu de baume, un doudou qui console l'âme brisée. Le coeur aussi.
J'ai cru en la vie, en la puissance sensible de l'Homme, et celle de la Nature, mais j'ai des doutes quant à ma propre valeur sur cette petite mais si grande planète perdue dans le cosmos.
On veut des câlins.
J'ai le coeur qui bat encore, avec étonnement, et ils me prennent avec des pincettes, pourquoi rien n'est simple. La sagesse acquise se dérobe, doute et trébuche, et je suis détestable.
Je me suis perdue dans des méandres incertains, et lutte tous les jours pour tenir, debout, le nez au vent.
Ce soir, la tristesse me rattrape. Des mots jetés, dans le froid glacial de la nuit et de mon existence, pourtant dans le lit chaud et douillet.
Je veux être en paix, en paix.


8 mai 2020

Chaleur du mois de mai...

Pleine lune. Ronde et sacrée. Le cul entre deux chaises, la chaise au bord du gouffre. Le corps que je n'ose pas regarder, toucher. Je sais l'issue, ce sera la mort. Et puis, ce qu'il y aura avant. Je n'ai pas l'ambition de laisser une trace, et pourtant. Il y a tous ces dessins, carnets, écrits, pêle-mêle. Le témoignage de la souffrance. Cette guerre où le seul protagoniste c'est moi. À lutter contre des montagnes de feu, des cyclones destructeurs, le vent et les marées. J'aimerai être à la genèse de mon bonheur. Ce n'est que trop espérer. Il y a un lieu, un moment ou un doute, où je m'en irais. L'odeur nauséabonde du désastre a croisé ma route il y a bien longtemps et je peine à m'en remettre.
Ce monde est complexe, et l'avenir sera rude.
Et Nous, pour y laisser un peu d'amour.
Lendemains vertigineux, même lorsque la lumière est belle. Chaque jour, la roue tourne encore un peu. J'ai vieilli avant l'âge, et nulle sagesse en mon coeur. Vivre, boulets aux pieds, et courir un marathon. Épuisant. Se battre contre soi-même et tenter d'éviter les écueils. Vais-je m'accorder le droit à la simplicité? Être en paix. Je veux juste être en paix.

10 avril 2020

Aux aléas.

La vie file et défile. Du bruit dans les oreilles. Se reposer au lieu de faire. L'âme en lumière dans cette obscurité galopante. Et on nous dit. D'aimer, de tolérer. Tous les combats ne sont pas vains, même si le mien est perdu d'avance. Des obsessions lamentables. Sournoises. Ce rôle à jouer, pour un bonheur certain, m'échappe au fil des jours. Parfois, un éclat, un instinct créatif, une lueur dans la nuit, et ces ruines qui s'ensuivent.
Il y a ici un jardin. Mais rien à cueillir, à récolter. Les luttes amères sont à même d'exister, dans la loyauté et l'amour de l'autre. Un moment, j'ai l'espoir. Qui s'évapore l'instant d'après. J'y ai crû, pourtant. Je rêve d'une vie en solitaire, effaçant les contrastes malsains de la destinée. Et puis, le destin, y croire ou pas. J'ai quelque chose à dire...mais cette mort, lente et perfide, me rattrape toujours un peu plus. L'humanité au pied du mur, depuis déjà longtemps. Tout s'accélère dans ce temps ralenti, suspendu.
De la tendresse, de la douceur, aux aléas mortifères. Comment naître encore, ici et là.
J'ai régressé, et j'en souffre. La maladie s'aggripe à moi comme une sangsue sur la peau. Les processus de recherche intellectuelle sont arrêtés. Depuis si longtemps. On oublie pas, on s'habitue.

1 avril 2020

Il y a des textes qui ne s'écrivent pas. Il y a

Il y a des textes qui ne s'écrivent pas. Il y a des mots qui ne sortent pas. La lourdeur de la restriction, et le moment où tout bascule. Je vais lutter contre mes pulsions de nourriture, l'enfer du trop, toujours trop, et le corps qui se déforme. Mes peurs sont irrationnelles mais portées par un vécu traumatisant. J'ai peur. Peur de grossir, peur que ça m'échappe. J'ai peur d'avoir faim, j'ai peur de sombrer guidée par mes obsessions. Peut-être ai-je fait le tour de la question? Je ne parviens pas à trouver l'équilibre, ou alors parfois un semblant, dans un but de destruction qui me paraît loin mais bien là. J'ai du mal à parler de tout ça, j'ai l'impression que c'est trop absurde au fond. Depuis combien de temps? Les années s'étalent et le corps n'est qu'une apparence. Moi je sais plus. Plus je maigris, plus j'ai l'impression de grossir. Alors je ne me regarde même plus. Je n'ai pas peur de mourir, mais j'ai peur de grossir.

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